

L’OSM clôt sa 85e saison les 29, 31 mai et 1er juin, en célébrant le 150e anniversaire de la disparition d’Hector Berlioz, l’un des compositeurs romantiques les plus novateurs. La musique de Berlioz a rythmé les saisons de l’OSM : depuis la première interprétation de la Symphonie fantastique, en 1937, plus de 30 œuvres du compositeur ont été données en concert et 25 ont fait l’objet d’enregistrements dont l’opéra Les Troyens, récompensé par un Grammy en 1996. Si l’OSM a joué plus de 130 fois la célèbre Symphonie fantastique, Lélio n’a été interprété que quatre fois. Ce concert de clôture sera donc une magnifique occasion d’exaucer le souhait du compositeur en présentant Lélio « immédiatement après la Symphonie fantastique, dont il est la fin et le complément »; le tout réunissant, sous la direction de Kent Nagano, le Chœur et les musiciens de l’OSM, de remarquables solistes et l’exceptionnel comédien Lambert Wilson, dans le rôle de Lélio.
À l’origine de ces deux œuvres, mi-biographiques, mi-romancées, le coup de foudre du compositeur pour l’actrice Harriet Smithson. Pour déclarer sa flamme, Berlioz écrira une symphonie, et quelle symphonie! Elle conjugue sur le mode fantastique le réel au surnaturel, et l’image idéalisée de la femme aimée s’incarne dans une mélodie obsédante : « l’idée fixe ». Pour faire suite à cette pièce gigantesque, Berlioz composera une œuvre apte à remuer « le monde musical d’une étrange façon », Lélio ou Le retour à la vie. Semi-théâtral, ce « monodrame lyrique » mêle des textes déclamés de Goethe, Shakespeare et de Berlioz à l’intimité des airs accompagnés au piano et aux grandioses interventions chorales et orchestrales.
Puissamment évocatrice, la musique de Berlioz nous transporte dans un univers poétique, parfois surprenant, toujours fascinant. Pour vous accompagner dans ce prodigieux périple, « l’idée fixe », véritable personnage musical, sera le fil conducteur du concert. Entendue en prologue dans L’idée fixe, Andante amoroso d’après une mélodie de Berlioz de Liszt, elle sera déclinée tout au long de la Symphonie fantastique, puis réapparaitra furtivement dans Lélio au début et à la toute fin de l’œuvre, insaisissable, envoûtante. Ne manquez pas ce fantastique rendez-vous!