Karen Gomyo, de Mozart au Nuevo Tango


TRAJECTOIRES MUSICALES : DES FEMMES D’EXCEPTION

Née à Tokyo, Karen Gomyo a passé une partie de son enfance à Montréal. C’est là qu’elle a commencé l’étude du violon et qu’elle a connu ses premières expériences musicales marquantes en assistant aux concerts de l’OSM. Ayant quitté le Québec à l’âge de 11 ans, c’est toujours avec plaisir que Karen retrouve Montréal à l’occasion d’un concert, non plus comme auditrice, mais comme soliste. Le 12 novembre 2019, elle interprètera le Concerto pour violon n1 de Prokofiev, un fleuron de ce genre musical. L’orchestration « soyeuse et phosphorescente » contribue à mettre en valeur le violon dont le discours, tantôt contemplateur, virulent ou trucculent, conduit l’œuvre jusqu’au climat élégiaque du mouvement final. Karen Gomyo sera en compagnie du Toronto Symphony Orchestra (TSO) dirigé par Sir Andrew Davis.

De Mozart à Glass, Karen Gomyo a mis à son répertoire tous les grands concertos. Cependant, cette artiste accomplie a une autre corde à son arc/archet : le Nuevo Tango. Karen a développé une véritable passion pour cette musique et, qu’elle joue en soliste ou en compagnie du pianiste Pablo Ziegler, ses interprétations du Nuevo Tango de Piazzolla sont chaleureusement saluées par la critique.

(Karen Gomyo, Tango étude no 3 de Piazzolla)

La valeur n’attend pas le nombre des années

Karen Gomyo débute l’étude du violon à cinq ans. À neuf ans, elle gagne le Concours de musique du Canada et deux ans plus tard, elle est admise à la Juilliard School. Karen a 15 ans lorsqu’elle remporte les Young Concert Artists International Auditions; l’année suivante, elle devient la plus jeune artiste de tous les temps à participer à la série des Young Concert Artists à New York. Depuis, elle triomphe sur toutes les scènes internationales. Sa sonorité riche et nuancée, la finesse et l’expressivité de son jeu en font une des violonistes actuelles les plus charismatiques.

(entrevue Karen Gomyo)

Percer les secrets de Stradivarius

« Bien des violonistes passent leur vie à apprendre l’instrument, mais de savoir comment un violon est fait, c’est une tout autre histoire » affirme Karen Gomyo qui joue sur un Stradivarius de 1703, le Aurora exFoulis. Afin de comprendre ce qui rend son violon si exceptionnel, Karen a entrepris un voyage de Crémone à Minneapolis à la rencontre de luthiers et de scientifiques. Toutefois, Stradivarius n’a pas révélé tous ses secrets.

Ne laissez pas passer l’occasion d’entendre cette violoniste hors pair, le 12 novembre prochain à la Maison symphonique, en compagnie du TSO et de Sir Andrew Davis!

« Avant même de savoir parler, je fredonnais. J’étais une enfant musicale, si l’on peut dire. »

– Karen Gomyo.