La musique selon David Afkham


Qu’apprend un chef d’orchestre à un autre chef d’orchestre?

35 ans. Alors qu’à cet âge, un joueur de hockey songe à la retraite, il constitue l’âge le plus jeune d’un chef invité par l’OSM cet automne. Mais David Afkham porte en lui les conseils, le soutien et l’expérience de plusieurs chefs de renom, tels Valeri Guerguiev ou Bernard Haitink. C’est avec ce dernier qu’il a notamment appris à obtenir d’un orchestre un pianissimo riche, au-dedans duquel le volume s’éclipse sans emporter avec lui la qualité et la profondeur de son.

 

L’orchestre a-t-il réellement besoin d’un maestro?

Voir un maestro diriger un concert, c’est ne voir que la pointe de l’iceberg du travail qu’il a accompli. Pour David Afkham, le rôle de chef d’orchestre est celui d’étudier le contexte sociohistorique d’une œuvre pour donner un sens aux milliers de points noirs qui constituent une partition. Ainsi, les musiciens interprètent non pas une mélodie, mais une histoire.

 

Foudroyé par la direction d’orchestre

David Afkham nait à Fribourg, où il débute dès l’âge de six ans l’apprentissage du violon et du piano. Il entre à l’université à 15 ans et c’est peu après qu’il sent que quelque chose manque à sa vie d’interprète : une approche globale à l’art. Il essaie la direction et c’est le coup de foudre : « C’était exactement ce que je recherchais. Une combinaison de plusieurs éléments […] Il faut en savoir beaucoup à propos des œuvres : sur l’histoire de l’œuvre, sur la vie du compositeur ou même sur la littérature. »

La « Wagner-Symphonie »

Afkham maîtrise particulièrement le répertoire européen et il pourra en donner un exemple concret lors de l’interprétation de la Troisième symphonie de Bruckner. Le contexte sociohistorique est d’ailleurs particulièrement important pour cette œuvre qui connut trois versions. Le programme sera complété par le Concerto pour violon de Sibelius, par le gagnant du concours OSM Manuvie 2016 : Blake Pouliot.