L’OSM à Cracovie : de la fébrilité dans la ville de Penderecki !


Les musiciens de l’OSM sont arrivés en Pologne lundi dernier. À quelques heures du concert de ce soir, qui aura lieu à l’auditorium du Centre des congrès ICE de Cracovie, nous avons parlé à Andrew Wan, violon solo de l’Orchestre.

 

Qu’avez-vous fait depuis votre arrivée?

« C’est ma première visite en Pologne. Cracovie est une ville très ancienne, intéressante et magnifique. Il y a énormément à faire. Plusieurs musiciens sont allés visiter le camp de concentration d’Auschwitz. C’est aussi ce que j’ai fait, avec ma conjointe. Je dois dire que c’est difficile à voir. Même quand on n’y est jamais allé, on comprend la gravité de tout cela et à quel point l’Holocauste a été horrible, mais c’était important pour nous d’y aller. Il y a beaucoup d’autres choses à voir à Cracovie, notamment les mines de sel de Wieliczka. »

 

Comment la répétition s’est-elle passée?

« Personnellement, j’étais un peu inquiet avant de commencer. Je savais que les chœurs avec qui nous allions jouer seraient bons et connaissaient bien la pièce, mais nous n’avions jamais répété ensemble. Notre chœur a fait un excellent travail à Lanaudière. Ici, nous jouons avec le Chœur philharmonique de Cracovie, qui chante aussi extrêmement bien, et le Chœur de garçons de Varsovie. Ces enfants chantent vraiment juste. Quand un groupe de jeunes garçons chante d’aussi belle façon, l’impact est profond. Les musiciens à qui j’ai parlé après la répétition étaient impressionnés. De plus, nos solistes sont fantastiques et nous avons de la chance de les avoir. »

 

Parlez-nous de la salle de concert…

« Elle est située dans un immense complexe qui comprend deux salles de concert. Nous jouons dans la salle principale, de construction assez récente et dans laquelle il y a beaucoup de bois. De l’endroit où j’étais placé, j’ai trouvé le son imposant et magnifique. Il y a beaucoup de résonance. On entend très bien les détails. »

 

Avez-vous rencontré Krzysztof Penderecki?

« M. Penderecki a assisté à la répétition. On sait que maestro Nagano et lui sont en contact depuis longtemps. Nous admirons tous ce compositeur, et c’est aussi mon cas depuis des années. J’étais en admiration en le voyant. Il m’a semblé en très bonne forme. À la répétition, l’orchestre et le chœur sonnaient bien et il en avait l’air très heureux. »

 

À quelques heures du concert, comment vous sentez-vous?

« Je pense que tout le monde dans l’Orchestre veut que ça se passe bien. Nous sommes dans LA ville du compositeur. Nous avons eu deux jours complets pour nous reposer et nous sommes en forme. Bien sûr, nous sommes très heureux également d’aller à Salzbourg. Je dirais que probablement 99% des membres de l’Orchestre n’avaient jamais joué cette pièce auparavant et je pense que la plupart d’entre nous la considèrent comme une œuvre forte. C’est significatif de la jouer au Festival de Salzbourg. Ce sera la première fois que j’irai dans cette ville aussi, je n’y suis même jamais allé comme spectateur. Pour moi, c’est tout simplement une expérience incroyable et je suis reconnaissant à maestro Nagano et à l’OSM d’avoir fait en sorte que ce soit possible.

Nous avons d’autres tournées qui s’en viennent, sur la Côte-Nord, au Nunavik et en Europe. Évidemment, on adore notre public à la Maison symphonique et on joue toujours de notre mieux, mais c’est important aussi d’aller ailleurs et d’être des ambassadeurs pour le Québec et Montréal. »