Pour en savoir plus sur Alain Altinoglu


La musique avant les mots

Alain Altinoglu est un chef français issu d’une famille de musiciens d’origine arménienne. Ce sont donc les notes qu’il apprend avant les lettres, puis l’arménien avant le français. Il est rapidement initié au piano par sa mère, qui entre autres choses, pouvait se vanter d’avoir été la première à interpréter le Concerto en sol de Ravel… en Turquie!

 

Quand le hasard fait bien les choses

À 16 ans, Altinoglu entre au conservatoire de Paris. À cette époque, il travaille déjà à l’Opéra comme chef de chant et accompagne au piano plusieurs chanteurs. Dès cette époque, l’envie de diriger est très présente. Une promotion inattendue survient alors que, d’abord mandaté comme chef de chant pour une production, il se retrouve à la barre de l’orchestre, après que le maestro eut dû se rendre à l’accouchement de sa femme.

 

Il y a un début à tout

Comment se sent-on lorsqu’on arrive devant un orchestre pour la première fois? « […] la grande peur, c’est que vous allez baisser le bras, la première fois dans votre vie et là, personne ne va jouer ensemble, ça va être horrible. » Heureusement pour Alain Altinoglu, tout s’est bien déroulé. Le chef a depuis dirigé parmi les plus grands ensembles du monde (Berlin, Vienne, Paris, Londres, etc.) et paradoxalement, enseigne la direction d’orchestre alors qu’il ne l’a jamais étudiée.

Les défis d’un chef

Pour Alain Altinoglu, la réussite d’un concert dépend de la faculté du chef invité à s’adapter à l’orchestre, à la ville et à sa culture, et à l’époque actuelle : « L’interprétation ne dépend pas vraiment de l’époque du compositeur, mais de l’époque à laquelle on vit. » De plus, comprendre les musiciens devant soi et laisser bonne impression est primordial. Le respect et l’admiration que portent les interprètes envers le maestro peuvent grandement influencer leur jeu au concert.

« Le premier instrument du chef d’orchestre, c’est l’oreille »

– Alain Altinoglu

 

« Bringing an all-French program to his BSO debut, the French conductor moved with a dancer’s grace. He knew exactly when to push forward and when to pull back, when to hang tight and when to let loose. »

– Zoë Madonna, Boston Globe