Rendez-vous nordique avec l’Orchestre symphonique de Montréal


L’immensité des pays nordiques marque l’imaginaire, tout comme leurs sonorités emblématiques. La musique provenant du nord de l’Europe et de l’Amérique charme par un répertoire classique souvent inspiré de mythes et de lointaines légendes. Pour rendre hommage à la vivacité créative des contrées boréales, l’OSM vous convie à son Festival nordique.

« Nous voulions rapprocher les compositeurs et les répertoires nordiques de Scandinavie, du Canada et de Russie, en mariant de grands classiques à certaines œuvres que les spectateurs auront la chance de découvrir pour la première fois », nous explique Marianne Perron, directrice de la programmation de l’OSM.

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Rencontre des cultures

Du 24 au 26 avril, le public aura donc l’occasion de plonger dans trois univers à la fois accessibles, étonnants et parfois même intrigants. Le chef finlandais John Storgårds nous fera l’honneur de sa présence lors de ces trois soirées où, en plus de rendre hommage aux classiques de son compatriote Sibelius, il dirigera des rendez-vous d’exception, entre autres avec Alain Lefèvre et Samian.

Contes et légendes du Nord : l’étonnant rendez-vous

Cet événement s’annonce mémorable. Avec une audace assumée, l’OSM tissera des passerelles entre les sonorités de nos territoires nordiques et ceux de Scandinavie, dans un premier temps avec Take the Dog Sled, œuvre de la compositrice canadienne Alexina Louie. Celle-ci intègre les énigmatiques chants de gorge inuits, cette tradition où deux femmes (Evie Mark et Akinisie Sivuarapik) se défient dans une joute vocale amicale et qui se déroulera ici, au cœur du grand orchestre.

 

« La présence inuite et amérindienne constituait dès l’origine un pilier fondamental à la tenue de ce festival », nous explique Marianne Perron. « Les chants de gorge se pratiquent non seulement de manière différente dans plusieurs pays, ils varient également entre les régions d’un même pays. Les spectateurs auront ainsi la chance de se familiariser avec ceux du Nunavik. »

Ce même programme comprend une première mondiale qui s’annonce prometteuse, soit la création d’une œuvre collaborative entre l’artiste multidisciplinaire Samian et la compositrice montréalaise Nicole Lizée. Dans ce voyage inspiré des légendes amérindiennes, la musique interprétée par l’OSM jalonnera les interventions de Samian, metteur en mots des éléments de la nature : « Comme si la Terre, l’eau, l’air et le feu s’adressaient aux humains », nous explique-t-il.

 

« Être entouré d’autant de musiciens est impressionnant et représente un certain défi d’écriture pour arriver à créer un véritable échange entre la musique, le texte et le public », ajoute l’artiste, qui voit sa participation à cette œuvre d’une vingtaine de minutes – qu’il qualifie de « slam orchestral engagé » – comme une bénédiction, reçue avec autant de plaisir que d’humilité.

 

Le jeudi 26 avril, à 20 heures.

Pleins feux sur les territoires nordiques : Alain Lefèvre et André Mathieu

L’indéfectible enthousiasme du pianiste Alain Lefèvre à l’égard d’André Mathieu est chaque fois l’occasion de saisir la richesse des créations du compositeur québécois, élevé au firmament des grands. En plus de la Rhapsodie romantique de Mathieu, cette soirée dirigée par John Storgårds nous permettra d’explorer les œuvres de Sibelius (Finlandia), de Grieg (Peer Gynt), de Rachmaninov (Aleko) et de Nielsen (Symphonie no 3, op. 27).

 

Le mardi 24 avril, à 20 heures.

Immensité des paysages nordiques et le concerto pour violon de Tchaïkovski

Dans ce même esprit, cette soirée sera prétexte à un fabuleux voyage musical dans les splendeurs du répertoire scandinave. Au programme, une incursion dans le répertoire du compositeur islandais Jón Leifs (Geysir) et des Finlandais Uuno Klami (Aurora borealis, op. 38) et Sibelius, dont le testament musical (sa célèbre septième symphonie) sera livré par Storgårds et l’OSM, et représentera l’occasion de capter l’essence de cet héritage, celui d’un compositeur plus grand que nature. Aussi, à ne pas manquer, le concerto pour violon en ré majeur, op. 35 de Tchaïkovski, interprété par Augustin Hadelich : une des œuvres les plus admirablement orchestrées, interprétées et acclamées, qui chaque fois nous transporte à l’apogée du romantisme.

 

Le mercredi 25 avril, à 20 heures.