Virée classique - samedi - cinquième salle
16. Souvenir de Florence de Tchaïkovski
Vadim Repin
16. Souvenir de Florence de Tchaïkovski
Cinquième salle
Célèbre pour ses grandes œuvres orchestrales et ses opéras, Tchaïkovski a écrit quelques pages de musique de chambre contenant de véritables bijoux tel Souvenir de Florence. Découvrez ce fougueux sextuor baigné de soleil italien. Il est interprété ici par des solistes d’exception réunis autour de Vadim Repin.
Ce concert est diffusé en direct sur la plateforme numérique ICI Musique Classique, et sera diffusé sur les ondes d’ICI Musique, la radio musicale de Radio-Canada, à une date ultérieure.
Vadim Repin, violon
Baiba Skride, violon
Victor Fournelle-Blain, alto
Natalie Racine, alto
Andrei Ioniță, violoncelle
Anna Burden, violoncelle
Prokofiev, Sonate pour deux violons en do majeur, op. 56
Tchaïkovski, Souvenir de Florence, op. 70
NOTE DE PROGRAMME
« J’ai entrepris le sextuor il y a trois jours », écrivait Tchaïkovski à son frère en 1890, « il lui faudra six parties à la fois indépendantes et homogènes. C’est affreusement difficile. » Mais le compositeur a persévéré et, deux ans plus tard, il terminait Souvenir de Florence, remarquable pour ses riches textures, ses mélodies expressives et ses parties d’accompagnement dynamiques. Tchaïkovski a toute sa vie été attiré par l’Italie, et il a esquissé à Florence le thème chaleureux de l’Adagio cantabile. Au-delà de savoir si son style relève de l’Italie ou demeure inéluctablement russe, l’œuvre reste du pur Tchaïkovski, avec son content de nostalgie, ses rythmes accusés et ses thèmes inoubliables.
L’Allegro initial oppose une entrée en matière impétueuse à un second thème plein de douceur, augmentant graduellement la tension jusqu’à la coda, extrêmement rapide et virtuose. Après un bref début au motif descendant, l’Adagio cantabile fait accompagner par des pizzicatos évoquant la guitare les ravissantes mélodies du premier violon, bientôt rejoint par les violoncelles; après un épisode central qui fait contraste par son sentiment d’urgence, le dialogue continue, mené par les violoncelles. L’Allegro qui suit dégage un parfum de musique populaire slave, mais avec un intermezzo central aérien et dansant. Tchaïkovski était très satisfait de son finale : « Quelle fugue magistrale à la fin! Un vrai bonheur! » Ce tour de force contrapuntique se clôt sur une coda pleine d’emportement.
© Ariadne Lih
Traduction de François Filiatrault
POUR EN SAVOIR PLUS
Anna Burden
Violoncelle solo associé de l’Orchestre symphonique de Montréal depuis 2011, Anna Burden a joué aux États-Unis, au Canada et à l’étranger, en tant que soliste, chambriste et musicienne d’orchestre. Ses prestations en tant que soliste incluent des performances avec le Peninsula Music Festival Orchestra, le Washington Chamber Symphony, le Juilliard Orchestra, le Northwestern University Symphony Orchestra, l’Oak Park Symphony Orchestra, ainsi qu’avec les musiciens de l’Orchestre symphonique de Montréal. Originaire de Chicago, Mme Burden a étudié avec Hans Jensen, Joel Krosnick, Alan Stepansky, Richard Aaron, Darrett Adkins et Nell Novak. Elle est titulaire d’un baccalauréat de la Northwestern University, d’une maîtrise de la Juilliard School et d’un diplôme d’études professionnelles de la Manhattan School of Music. Mme Burden joue sur un violoncelle fabriqué en 1929 par Carl Becker à Chicago.
Andrei Ionita
Gagnant de la médaille d’or à la XVe édition du Concours international Tchaïkovski en 2015, le jeune et prodigieux Andrei Ioniță a été qualifié de « l’un des violoncellistes émergents les plus fascinants de la décennie » par le prestigieux journal londonien The Times. Musicien éclectique aux interprétations captivantes et profondément habitées, il est reconnu pour son ardente musicalité et la finesse de sa technique.
Né à Bucarest en 1994, Andrei Ioniță y a étudié auprès d’Ani-Marie Paladi, puis de Jens Peter Maintz à l’Université des arts de Berlin. Il tire son inspiration des plus grands violoncellistes de notre temps, dont David Geringas, Steven Isserlis, Heinrich Schiff, Wolfgang Boettcher, Gary Hoffman et Wolfgang Emanuel Schmidt.
Andrei Ioniță a fait ses débuts aux États-Unis en 2017 avec des récitals à Chicago et à Washington, D.C., et avec un premier concert à New York au Zankel Hall du Carnegie Hall. Récemment, on a pu l’entendre avec l’Orchestre Mariinsky sous la direction de Valery Gergiev, l’Orchestre symphonique allemand de Berlin, l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg et la BBC Philharmonic. Le violoncelliste collabore régulièrement avec Valery Gergiev, Mikko Franck et Cristian Măcelaru.
Récipiendaire d’une bourse d’études de la Fondation allemande Musikleben, Andrei Ioniţă joue sur un violoncelle Giovanni Battista Rogeri de Brescia datant de 1671, généreusement prêté par la Fondation.
Baiba Skride
Baiba Skride a une approche naturelle de la pratique musicale qui lui a valu l’estime de nombreux orchestres et chefs de renom à travers le monde. Elle est régulièrement invitée pour ses interprétations rafraîchissantes, sa sensibilité et le plaisir qu’elle prend à faire de la musique. La liste des orchestres prestigieux avec lesquels elle a travaillé inclut l’Orchestre philharmonique de Berlin, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, les orchestres symphoniques de Boston et de Chicago, l’Orchestre philharmonique de New York, l’Orchestre royal du Concertgebouw, l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre symphonique de Londres, l’Orchestre philharmonique de Londres, l’Orchestre symphonique de Shanghai et l’Orchestre philharmonique de Hong Kong. Elle collabore avec des chefs aussi réputés que Marin Alsop, Christoph Eschenbach, Edward Gardner, Susanna Mälkki, Andris Nelsons, Andrés Orozco-Estrada, Santtu-Matias Rouvali, Vasily Petrenko, Yannick Nézet-Séguin, Tugan Sokhiev, John Storgårds et Simone Young.
Issue d’une famille de musiciens lettons, Baiba Skride a commencé ses études à Riga. Elle est entrée au Conservatoire de musique et de théâtre de Rostock en 1995, puis a remporté le premier prix au concours Reine Élisabeth en 2001. Elle joue sur le Stradivarius d’Yfrah Neaman que lui a gracieusement prêté la famille Neaman par l’intermédiaire de la Beare International Violin Society.
Vadim Repin
Passion ardente, technique impeccable, poésie et sensibilité, tels sont les traits distinctifs du jeu de Vadim Repin. Né en Sibérie en 1971, le violoniste a onze ans lorsqu’il donne ses premiers récitals à Moscou et à Saint-Pétersbourg. À l'âge de 14 ans, il fait ses débuts à Tokyo, Munich, Berlin et Helsinki, puis, à 17 ans, devient le plus jeune gagnant de tous les temps du Concours Reine Élisabeth.
Comme soliste, Vadim Repin a collaboré avec les chefs les plus éminents, tels Simon Rattle, Valery Gergiev, Mariss Jansons, Yehudi Menuhin, Pierre Boulez, Riccardo Chailly, Charles Dutoit, Michael Tilson Thomas, James Levine, Kurt Masur et Riccardo Muti. Il s’est produit avec les orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne, l’Orchestre du Concertgebouw et les orchestres symphoniques de Philadelphie et de Londres. On l’entend régulièrement comme récitaliste avec ses partenaires Nikolaï Lugansky et Itamar Golan, ainsi que comme chambriste avec Martha Argerich, Ievgueni Kissine, Lang Lang et Mischa Maisky.
Vadim Repin enregistre les chefs-d’œuvre du répertoire pour violon sur Warner Classics et Deutsche Grammophon. En 2010, en plus d'être nommé chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, il reçoit le prix français le plus prestigieux dans le domaine de la musique, soit une Victoire d’honneur pour l'ensemble de sa carrière. En 2015, il est décoré du titre de professeur honoraire par le Conservatoire de musique de Shanghai. M. Repin joue le violon « Rode » de Stradivarius, datant de 1733.
Victor Fournelle-Blain
Musicien polyvalent, le violoniste et altiste Victor Fournelle-Blain mène une carrière active de soliste, chambriste et musicien d'orchestre. Alto associé à l'Orchestre symphonique de Montréal, il enseigne également l’alto à l’Université McGill et les traits d’orchestre à l’Universtié de Montréal. Il étudie d'abord le violon au Conservatoire de musique de Montréal avec Johanne Arel, puis à la Yale School of Music avec Ani Kavafian, avant de se perfectionner en alto auprès d’André Roy à l'École de musique Schulich de l’Université McGill. Gagnant du Golden Violin Award 2014 de l’Université McGill, du Prix d'Europe 2012 ainsi que du deuxième prix du Concours OSM 2010, Victor Fournelle-Blain a été soliste invité de divers orchestres dont l'Orchestre Métropolitain et l'Orchestre symphonique de Longueuil. Violoniste du Trio Grand-Duc, il collabore régulièrement avec des musiciens de renom tels que Charles Richard-Hamelin, Andrew Wan et Brian Manker. Victor Fournelle-Blain joue actuellement sur un violon de Carlo Tononi et un alto de Jean-Baptiste Vuillaume généreusement prêtés par Canimex.
* La tarification, les artistes, le répertoire, les dates et les heures des concerts peuvent être modifiés sans préavis.
Les prix indiqués incluent des frais non remboursables de 4 $. Certains frais de manutention peuvent être exigés.