Voyage musical de Vienne au Grand Nord

^{Été 2025}

Evie Mark est une chanteuse de gorge, couturière et cinéaste originaire d’Ivujivik, au Nunavik, qui réside actuellement à Montréal. Élevée par ses grands-parents, qui lui ont fait connaître son patrimoine culturel et le chant de gorge, Evie Mark a commencé à apprendre cette pratique à l’âge de 11 ans, auprès de son professeur d’inuktitut.

Mark a effectué des tournées nationales et internationales en tant qu’interprète, notamment avec la production de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) Tusarnituuq ! Nagano au pays des Inuits (2009). Elle s’est également produite lors d’une cérémonie organisée au Musée des beaux-arts de Montréal, au cours de laquelle le chant de gorge a été reconnu comme une forme de patrimoine immatériel en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

Outre sa carrière musicale, Evie Mark a une formation en production télévisuelle, en filmographie et en journalisme. Elle a obtenu un diplôme en arts créatifs au Collège John Abbott de Montréal (Québec) en 1996 et a poursuivi ses études au Banff Centre (Alberta). En 2007, Mark a réalisé le documentaire Ullumi (Today).

Mark est une enseignante active et une agente de liaison culturelle. Elle a aidé à diriger des programmes culturels pour les jeunes dans les monts Torngat, à Terre-Neuve, et à Aqpik Jam à Kuujjuaq, au Nunavik. Elle enseigne actuellement l’inuktitut et les arts au Nunavik Sivunitsavut à Montréal, au Québec, et continue de voyager pour ses spectacles de chant de gorge.

Akinisie Sivuarapik est une artiste du chant de gorge (katajjaniq) originaire de Puvirnituq, au Nunavik. En grandissant, dans sa communauté, cet art l’avait toujours interpellée. Elle l’a appris de sa grand-mère Mary Sivuarapik. « Dans ma famille, il y a plus de filles que de garçons, alors le chant de gorge nous permettait de nous réunir et de nous amuser avec ma grand-mère. J’aime le chant de gorge, car ma grand-mère m’a appris que c’était quelque chose que nous devions chérir. » Sa maîtrise de cet art ancestral l’a amenée à se produire dans le monde entier, notamment en Corse, en Allemagne, en Norvège, en France, au Groenland, en Belgique et en Autriche. En 2018, elle a fait partie du spectacle Chaakapesh, le périple du fripon avec l’Orchestre symphonique de Montréal avant de se rendre au nord dans six communautés autochtones. En plus de sa carrière sur scène, Akinisie Sivuarapik enseigne le chant de gorge aux jeunes du Nunavik et du Nunavut.

Après avoir été membre des premiers violons de l’OSM pendant près de dix ans, Marianne Dugal a été nommée deuxième violon solo associé en 2008. Elle s’est produite comme soliste à trois reprises avec l’Orchestre sous la direction de Charles Dutoit et de Kent Nagano. En 2008, elle participait à une tournée historique au Nunavik en compagnie de six musiciens de l’OSM et de maestro Nagano ; elle était également de la tournée à l’automne 2018. Elle demeure très active en tant que chambriste au Québec, ailleurs au Canada et aux États-Unis. Elle a notamment étudié avec Sergiu Schwartz au Harid Conservatory de Boca Raton, en Floride, où elle a été lauréate du National Society of Arts and Letters Violin Competition. Marianne Dugal joue d’un violon Stradivarius 1716, avec un archet Sartory, généreusement prêtés par Canimex.

Mathieu Harel occupe le poste de premier basson associé de l’Orchestre symphonique de Montréal depuis 1998. Après sa formation au Conservatoire de musique de Montréal, il a étudié au prestigieux Curtis Institute de Philadelphie pour se perfectionner auprès de Bernard Garfield.

Auparavant, il a occupé des postes à l’Orchestre symphonique de Québec et à l’orchestre du Grant Park Music Festival de Chicago. Depuis 2004, il enseigne au Conservatoire de musique de Montréal. Il a également formé des élèves à l’Université McGill, au Domaine Forget ainsi qu’à l’Orchestre national des jeunes du Canada.

Reconnu comme l’un des meilleurs bassonistes de sa génération, M. Harel s’est produit à titre de soliste avec plusieurs orchestres au Canada. Son jeu élégant et sa personnalité chaleureuse font également de lui un chambriste recherché.

Trompette solo de l’Orchestre symphonique de Montréal depuis 1995, il a souvent joué à l’OSM, notamment en tournée en Amérique du Sud et au Lincoln Center de New York. Paul a joué avec des orchestres du monde entier, dont le English Chamber Orchestra, l’Orchestre national russe, l’Orchestre symphonique de Sapporo, l’Orchestre baroque de Venise et l’Eastman Wind Ensemble. Le premier enregistrement solo de Merkelo, A Simple Song, a été classé n° 1 du palmarès des enregistrements classiques au Québec en 2000. En 2004, Analekta a publié un deuxième disque très prisé, Baroque Transcriptions, sélectionné par l’ADISQ pour le meilleur album classique de l’année. Les Concertos français pour trompette avec l’OSM et Kent Nagano ont reçu une nomination aux JUNO en 2016. Il est le fondateur de la bourse Paul Merkelo.

James Box a reçu la piqûre de la musique en voyant les fanfares militaires dans son enfance. Son grand père, qui était directeur artistique d’une fanfare, a été son premier professeur. À 15 ans, James s’est joint au Memphis Youth Symphony puis il a étudié à l’Université méthodiste du Sud ainsi qu’au Cleveland Institute of Music, avec Marta Hofacre, John Kitzman, James DeSano et Steve Witser. Lors de son premier concert avec l’OSM, il a interprété le Boléro de Ravel et son fameux solo de trombone. En plus de sa carrière d’interprète, James Box enseigne le trombone à l’Université McGill.

Né à Montréal, Serge Desgagnés a collaboré avec l’Orchestre symphonique de Montréal pour la première fois en 1982 et y occupe le poste de percussions solo depuis 1997. Après avoir obtenu des Premiers prix en percussions et en solfège au Conservatoire de musique de Montréal, il a poursuivi ses études à New York dans la classe de Leigh Howard Stevens, spécialiste du marimba. À Montréal, il a joué au sein de plusieurs formations, notamment la Société de musique contemporaine du Québec avec laquelle il s’est produit en tant que soliste, ainsi qu’avec des ensembles de musique de chambre. Avant de se joindre à l’OSM, il était percussions solo de l’Orchestre Métropolitain. Il a également enseigné à la Faculté de musique de l’Université de Montréal.